Brochet

Brochet

caractéristiques: Corps allongé. Nageoire dorsale reculée. Tête et museau larges avec une bouche très grande et de très fortes dents. Dos brun vert. Flancs plus clairs et zébrés. Ventre blanc jaune. Les jeunes ont souvent une teinte vert pâle.

Longueur: 30 à 120 cm, jusqu'à 150 cm (pour la femelle).

Lutteurs: Solitaire. Ponte de février à mai dans des zones calmes et herbeuses (zones d'inondation ou prairies humides). 15 à 30 jours pour l'incubation des neufs. Cohabitation occasionnelle avec la truite dans les rivières phréatiques du Ried.

Habitats: Eaux claires, calmes ou faiblement courantes à fonds graveleux et aux berges riches en végétation. Zone à cyprinidés. Eaux classées en 2e catégorie piscicole.

Alimentation: Zooplancton pour les jeunes et poissons pour les adultes. Parfois, des écrevisses, des grenouilles, des rats ou des canetons.

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Ai-je besoin de vous décrire le plus connu de nos poissons d'eau douce ?

      Indépendamment d'une forme élancée très hydrodynamique, la forme très spécifique de sa tête avec sa large gueule aplatie lui donne une allure de méchant, notamment chez les gros sujets. C'est peut-être là la cause de sa réputation (totalement injustifiée) de "requin d' eaux douces". Cette gueule s'ouvre sur une dentition impressionnante de quelque 700 dents tapissant tout l'intérieur des mâchoires. La dimension de la gueule ouverte en dit assez long sur la taille des proies que le brochet peut ingurgiter.
Enfin, on ne peut qu'être admiratif devant cette belle robe où dominent, selon les milieux, le vert bronze, l'ocre doré, les dégradés de gris et le rouge orangé des nageoires. En eau claire, les couleurs sont vives et contrastées, et la robe de toute beauté, en eau trouble, les teintes sont beaucoup plus ternes.

Prédateur de nos eaux douces, le brochet se nourrit essentiellement de poissons vivants et parfois morts. Mais, à certaines époques, lorsque les conditions s'y prêtent, il est également parfaitement capable de s'attaquer à d'autres proies plus inhabituelles : batraciens, insectes, larves aquatiques, vers de " rosée" ( gros lombrics récupérés à la lampe électrique les jours d'humidité ) et tous les poussins des oiseaux aquatiques.

La fraie a lieu, selon les années, de février à fin avril, lorsque la température de l'eau atteint 8 à 10°C. Les frayères se situent dans les zones les moins profondes des plans d'eau et des rivières (plages en pente douce, jonchères, prairies inondées, canaux ou rigoles de communication...) et les femelles déposent leurs œufs (environ 20 000 par kilo de poids) au milieu des plantes aquatiques. L'éclosion a lieu en 15 à 20 jours selon la température de l'eau. Dès qu'il devient autonome, le brocheton se nourrit de zooplancton, puis de larves, et enfin d'alevins de toutes espèces, y compris ses congénères les plus faibles !

Il a un comportement de prédateur et non de destructeur car il se nourrit essentiellement de proies vivantes sans pour autant manger son propre poids de poissons par jour . En fait, il a été calculé, qu'il mangeait quatre à huit fois son propre poids de poissons... par an !

Le brochet est un chasseur solitaire avec un territoire " de chasse " en fonction de la densité du poisson blanc dit " poisson fourrage" et de ses besoins alimentaires. Comme je vous le dis dans le dossier ablette : " poser une ligne au vif sur le coup de pêche n'est pas vain " , en effet comme le poisson blanc est présent il n'est pas rare d'y trouver également un brochet aux aguets.

Le brochet peut se pêcher toute l'année avec de bonnes chances de réussite, hors la période d'interdiction légale, bien entendu ! ( voir arrêté préfectoral ) En été, plus il fait chaud et plus il recherche les secteurs les mieux oxygénés notamment les herbiers épais, producteurs d'oxygène, où grouille le fretin et où sa pêche est rendue particulièrement difficile. En hiver, la situation est exactement inverse ses besoins diminuent considérablement. Par contre , la pêche au lancer s'en trouve facilitée par la raréfaction de ses proies et la disparition des herbiers.

Il existe différentes pratiques de pêche, pour " se faire quelques belles bêtes " :
• Pêche au vif ( du bord ou en bateau, au posé ou flottant )
• Pêche au poisson mort "posé" ou "manié" .

Dans ma jeunesse , en Saône et Loire lorsque je pêchais sur ou dans le Doubs, le mort manié ne s'appelait pas ainsi , mais "casqué". Tout simplement parce qu'après le lochage de l'ablette ou gardon et l'accrochage de 2 gros hameçons ( 00 ) passés dans les branchies et la gueule du poisson , un plomb creux et rond était enfilé sur sa gueule à la manière d'un casque. Il avait la particularité d' être ouvert sur le dessus de la gueule du vif, et alourdissait la tête permettant de manier le poisson de bas en haut.

Pêche au vif

N'importe quel poisson ,de la taille jugée bonne, peut prendre du brochet sauf ceux qui font l'objet d'une protection légale ( truitelles , petits sandres …..) Mes préférences sont de cette ordre : gardon, rotengle, goujon ,grosse ablette ( elle brille de toutes ses écailles) perchette, petite brème , chevesne …. )

Une canne à anneaux de 3 à 7 m selon les lieux de pêche (du bord ou en bateau ), avec un moulinet, de bonne qualité, et dont la bobine peut contenir un bon 150 m de fil de 26 à 35/100 fera très bien l'affaire. Pour compléter cet attirail un assortiment de plombs, flotteurs, crins, hameçons, émerillons, bobines de rechange, etc…, pour modifier sur place votre montage d'origine au cas ou les circonstances vous obligeraient……Pour ma part je ne suis pas un adepte de la "gaffe" ( peut être que je ne sais pas m'en servir ou m'en sert très mal ) et je préfère de très loin une grande épuisette . Le transport de celle-ci n'en est pas plus mal aisé puisque maintenant elles sont pliables, par conséquent ne prennent pas plus de place qu'une canne.
Quant à la manière d'accrocher vos vifs, je n'aborderai pas là le sujet , car il est à mon sens différent selon les lieux et conditions de pêche. (Vous pouvez toujours me passer un courriel je ne manquerai pas de vous y répondre).

Pêche au mort "manié" ( non, je ne dirai pas casqué )

Une canne à anneaux de 2,50 à 3.5 m sera idéale pour cette pêche, assez raide et avec une bonne sensibilité ( je ne parle pas de souplesse ). Les cannes actuelles spéciales "mort manié", en fibre de carbone, vendues dans le commerce sont de très bonne facture.
A cette canne n'oubliez pas d'y associer un moulinet sur lequel vous aurez au préalable embobiné un bon 150 m de fil. Pour cette pêche ma préférence va pour du fil fluorescent qu'il soit jaune ou vert.

J'insiste , vous me direz lourdement , mais sur votre coup de pêche si vous ne pouvez placer une ligne au vif flottante , mettez une ligne posée sur le fond, c'est pas grand-chose mais ça peut rapporter GROS . Je pousse le vice ( et le vif aussi ) si vous pouvez en mettre deux , l'une en amont et l'autre en aval du coup
c'est beaucoup MIEUX

Dans le Haut-Rhin vous pourrez les taquiner dans les cours d'eau suivants :
canal de Colmar, canal du Rhône au Rhin, Ill, Rhin , Grand canal, canal de Huningue, dans la Largue 1ère et 2ème catégorie, plan d'eau de la Doller, plan d'eau de la Fecht , plan d'eau de la Thur, plan d'eau de la Lauch, la Thur, la Doller, la Fecht


Date de création : 09/03/2014 17:05
Catégorie : Pêche en Alsace -
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